"Qu'un Premier ministre considère qu'il a autre chose à faire que de gérer les dossiers de la France pour être candidat à une élection municipale où il dit déjà qu'il n'occupera pas les fonctions de maire, je trouve cela profondément scandaleux", a lâché l'eurodéputé sur le plateau d'Europe1.
Edouard Philippe, maire du Havre de 2010 jusqu'à son accession à Matignon en 2017, a officialisé vendredi matin sa candidature comme tête de liste dans son port d'attache, "la seule ville où je peux envisager de me présenter au suffrage universel".
Édouard Philippe a terminé sa déambulation vers midi sans faire de déclaration à la presse. Mais le Premier ministre ne devrait pas pour autant renoncer à Matignon. Surprise: le chef du gouvernement sera même tête de liste.
L'eurodéputé EELV Yannick Jadot juge pour sa part cette candidature "profondément scandaleu (se)" au moment où la France est "en burn out social et démocratique", et tandis que la réforme des retraites continue son parcours.
Parallèlement, M. Philippe ne cache pas son goût pour les municipales - "une élection qui me passionne", clame-t-il en privé - et le métier de maire - "l'échelon de l'action publique que je préfère"-.
Accaparé par la réforme des retraites, le Premier ministre n'a en réalité guère eu de fenêtre pour donner la solution de son équation personnelle.
Il a construit son succès sur le renouveau de sa ville.
Car le Premier ministre n'a plus pour seul mandat électif que celui de conseiller municipal.
Mais Edouard Philippe récuse toute tentative de "tirer des élections du Havre des leçons nationales", affirmant sa volonté de "parler du Havre", en laissant "les commentateurs" commenter.
Sa venue, encadrée par de très nombreuses forces de police - déploiement justifié par ailleurs au regard de l'accueil réservé - a attisé encore davantage les colères, beaucoup reprochant à Édouard Philippe de mener campagne avec l'argent de l'État. S'il était élu au soir du 22 mars prochain, le Premier a proposé que l'actuel maire (LR) Jean-Baptiste Gastinne conserve le fauteuil.
Reste toutefois une incertitude de taille qui nécessitera d'être éclaircie avant l'élection.
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