"Et je dis oui après avoir parfaitement compris et avoir parfaitement conscience de l'exaspération des Français, de leur émotion, de leur agacement devant les mises en cause successives qui leur donnent l'impression que les élus qu'il désignent par l'élection ne seraient pas aussi droits que ce qu'il peuvent attendre et espérer". Invité du 20 heures de France 2, le Premier ministre Edouard Philippe a confirmé qu'il pouvait rester au gouvernement. Alors, je veux bien que les journalistes ouvrent le débat (...) mais ce ne sont pas non plus les journalistes qui doivent pouvoir juger et dire: "+Lui, on jette l'opprobre, il doit arrêter+ ", a-t-il insisté, estimant que si les électeurs " confortent Richard Ferrand dans son fief " du Finistère aux législatives, " il faudra qu'on s'interroge sur le fait de savoir si on a mené à juste titre l'hallali sur cet homme ". Mardi 30 mai, Le Monde a publié une enquête sur le "système" Ferrand, marqué par le mélange des genres entre intérêts privés et publics.
'J'ai hésité', rapporte le ministre, précisant avoir accepté sachant que 'cela n'engageait ni la mutuelle, ni moi-même'.
Dans son édition datée de mercredi, Le Monde affirme que M. Ferrand, directeur général des Mutuelles de Bretagne de 1998 à 2012, "a fait bénéficier de plusieurs contrats des proches, dont son ex-femme et sa compagne".
M. Ferrand défend sa volonté d'avoir conservé son poste de chargé de mission de cette mutuelle, "toujours déclaré à la HATVP" (Haute Autorité pour la transparence de la vie publique), pour lequel il a "perçu jusqu'à fin 2016 une rémunération de 1.250 euros net par mois". "Il a embauché comme assistant parlementaire, sans le signaler, le compagnon (Hervé Clabon, ndlr) de celle qui lui a succédé à la tête des Mutuelles de Bretagne", écrit encore le quotidien. Une épine dans le pied du fondateur d'En Marche! qui entache le début de son quinquennat alors qu'Emmanuel Macron a promis pendant sa campagne une loi de moralisation de la vie publique, et qui pourrait polluer la campagne des législatives des 11 et 18 juin.
Depuis la découverte d'un montage immobilier très rentable entre les Mutuelles de Bretagne et la conjointe du ministre macroniste Richard Ferrand, les révélations se multiplient. "On veut que le texte soit parfaitement conforme", a justifié le chef du gouvernement. Selon Le Canard enchaîné, il aurait monté une opération immobilière en 2011, lorsqu'il dirigeait les Mutuelles de Bretagne, au bénéfice de son enrichissement personnel et de celui de son épouse.
Et cette affaire immobilière pourrait faire l'objet d'une saisie de la justice: l'association Front républicain d'intervention contre la corruption (FRICC) a annoncé mardi son intention de déposer une plainte auprès du procureur de Brest pour délit d'entrave aux fonctions de commissaire aux comptes, en se référant au Code du commerce. L'exécutif peut également craindre un effet d'accumulation dévastateur.
L'eurodéputé EELV Yannick Jadot, allié du candidat PS Benoît Hamon lors de la présidentielle, a estimé le maintien de M. Ferrand au gouvernement "injustifiable" d'un point de vue "éthique".
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