Ces rassemblement constituent "la plus grosse manifestation jamais organisée" sur ce territoire d'où la France lance ses fusées Ariane, a-t-on relevé de même source.
Entre 8.000 et 10.000 personnes manifestaient à Cayenne à 12h (15h TU) et 3.500 à 4.000 à Saint-Laurent-du-Maroni, l'autre grande ville guyanaise, selon les services de l'État.
A l'issue d'une réunion avec M. Fekl et Mme Bareigts, M. Cazeneuve a indiqué que "le gouvernement prend acte que les rassemblements qui se sont tenus aujourd'hui n'ont fait l'objet d'aucun débordement et se sont déroulés dans un esprit d'apaisement".
Un peu plus tôt, déjà des manifestants disaient n'avoir "jamais vu autant de monde sortir dans la rue", ni "une mobilisation d'un tel niveau".
Si le drapeau indépendantiste vert, jaune et rouge était omniprésent lundi à Cayenne et les banderoles "nous bon ké sa" - "ça suffit" en créole guyanais - se voyaient partout sur le territoire, les foules ne s'étaient pas déplacées pour marquer leur soutien.
"Nous voulons que l'Etat nous donne les moyens. Ça fait trop longtemps que ça dure", proteste une manifestante.
"La Guyane n'est pas dans une situation insurrectionnelle", a affirmé Albert Darnal, un militant de l'Union des travailleurs guyanais (UTG), dont les 37 syndicats membres ont voté la "grève générale illimitée". "On dialogue le visage découvert", en référence à un groupe baptisé "Les 500 frères", créé récemment par des citoyens pour lutter contre "l'insécurité" en Guyane, et qui manifeste toujours encagoulé.
"Il appartient désormais à chacun, en particulier aux élus, de prendre ses responsabilités et de s'associer à ces discussions dans l'intérêt de la Guyane, en vue de la conclusion d'un pacte d'avenir ambitieux", a-t-il ajouté, alors que l'ancienne garde des Sceaux, la Guyanaise Christiane Taubira, avait de son côté appelé au "dialogue" avec une "plus grande implication des élus locaux".
Les autorités avaient annoncé ces derniers jours de "premiers résultats", comme "la fidélisation d'un escadron de gendarmes mobiles à Cayenne" ou une enveloppe de "60 millions d'euros supplémentaires" pour l'hôpital de Cayenne, très endetté.
Il y a "un vrai stress sur l'insécurité".
Le Défenseur des droits Jacques Toubon, qui avait formulé en février de nombreuses recommandations pour améliorer l'accès aux droits et aux services publics en Guyane, s'est dit "particulièrement inquiet", dans un communiqué. "Il faut aller encore plus vite pour aller à la rencontre des Guyanais", a tonné le président du Sénat, Gérard Larcher (LR), sur Franceinfo.
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