Voilà qui ne va pas faire plaisir à celles et ceux qui se battent pour que les aliments sains soient plus facilement identifiables en magasin: selon un avis de l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) publié mardi 14 février 2017, les étiquettes nutritions "ne paraissent pas adaptées " pour lutter conter les principaux fléaux visés par le ministère de la Santé: l'obésité, le surpoids ou encore les maladies cardiovasculaires.
Les nouveaux systèmes d'étiquetage nutritionnel aussi appelés système d'information nutritionnels (SIN) sont des logos, couleurs ou encore graphiques placés sur la face avant des emballages alimentaires pour faciliter le choix du consommateur. Un système en concurrence avec trois autres: "Sens" (autre système synthétique proposé par une équipe de l'Inra et basé sur la fréquence conseillée de consommation), "Nutri Couleurs" (inspiré du système britannique avec 5 nutriments et 3 couleurs selon le pourcentage de l'apport journalier nécessaire), enfin "Nutri Repère" qui a lui la faveur des industriels et indique les mêmes informations mais sans couleurs. L'UFC Que Choisir, qui a mené des enquêtes sur le sujet et qui voit dans l'étiquetage un moyen notamment de déjouer les sirènes marketing des marques, s'emporte ainsi aujourd'hui: "Loin d'être une découverte, cet avis ne fait que confirmer que s'agissant d'affections de longue durée et aux origines multiples, il n'existe évidemment aucune étude disponible sur les effets potentiels de ces étiquetages " ironise l'UFC Que Choisir qui poursuit un peu rapidement: "L'ANSES ne se prononce bien évidemment pas sur l'efficacité des modèles d'étiquetage en termes d'information des consommateurs ".
Et quand l'Agence parle de pertinence de ces SIN, elle parle de " capacité à réduire l'incidence de pathologies dans l'ensemble de la population par l'intermédiaire de leurs effets sur les choix alimentaires. Chargée de se pencher sur la "pertinence en matière de nutrition de systèmes d'information nutritionnelle ", l'institution dresse un bilan plutôt négatif.
Dans un second temps, la capacité des SIN à "orienter le comportement du consommateur au regard des objectifs de santé publique" a été évaluée.
"Compte-tenu de ces éléments, l'Anses estime que la mécanique de construction des SIN examinés, tant dans la mobilisation des variables que dans leur combinaison, apparaît peu pertinente au plan nutritionnel".
Ces mesures pourraient par exemple concerner la régulation publicitaire, en particulier pour les enfants.
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