"Nous avons protesté solennellement auprès de la partie américaine concernée".
Or, Washington soutient la politique d'"une seule Chine" qui l'a conduit à interrompre, à la fin des années 1970, ses relations diplomatiques avec Taïwan. Ce tweet, en apparence anodin, posté par Donald Trump n'aura pas été du goût de la Chine, qui l'a fait savoir par son ministre des Affaires étrangères.
Un avis que se garde de partager pour le moment François Godement, directeur du programme Asie et Chine de l'European Council on Foreign relations, chercheur à l'Asia Centre, et professeur de science politique à Sciences Po Paris. "Merci!" Et de pointer l'hypocrisie de la situation: "Intéressant le fait que les Etats-Unis vendent des milliards de dollars d'équipement militaire à Taïwan mais (que) je ne devrais pas accepter un appel de félicitations".
Lors de leur conversation, sans précédent à ce niveau depuis des décennies, Donald Trump et Tsai Ing-wen " ont pris note des liens étroits en matière économique, politique et de sécurité entre Taïwan et les États-Unis", selon un compte-rendu de l'équipe du prochain locataire de la Maison Blanche.
Les Etats-Unis sont le principal allié politique et le seul fournisseur d'armes de Taïwan malgré l'absence de relations diplomatiques officielles.
MondeTaïwan la présidente plaide pour une reprise du dialogue avec PékinMondeDonald Trump et Xi Jinping prévoient de se rencontrer bientôt
Ces déclarations de Donald Trump interviennent alors que son entourage s'est efforcé de minimiser le scandale diplomatique, volontaire ou non de sa part, après son entretien avec la présidente taiwanaise Tsai Ing-wen. Taïwan est de facto séparé de la Chine depuis 1949.
La conversation entre la présidente Tsai et le président élu Trump a duré une dizaine de minutes, en présence à Taipei du secrétaire général du Conseil pour la sécurité nationale, Joseph Wu [吳釗燮], du ministre des Affaires étrangères, David Lee [李大維], du secrétaire général par intérim de la Présidence de la République, Liu Chien-sin [劉建忻], et du porte-parole de la Présidence de la République, Alex Huang [黃重諺].
Pourtant, dans un premier temps, Pékin s'est réjoui de l'élection de celui que la presse d'Etat dépeint comme un "clown" démagogue: si Donald Trump, comme il l'a promis, réduit l'engagement militaire dans la région, il ouvrira un boulevard aux velléités hégémoniques de la Chine.
Quel que soit le candidat retenu au département d'État, il aura en tout cas à appliquer la diplomatie d'un président qui ne s'en soucie guère - au moins au sens traditionnel du terme. Un sénateur démocrate, Chris Murphy, s'est lui montré très grave en écrivant ce tweet : "Ce qui s'est passé ces 48 dernières heures n'est pas simplement une évolution". Pourtant, si le discours isolationniste de Trump doit se traduire en politique, cela risque de remettre en cause la stratégie d'Obama dans la région, et notamment sa fameuse politique dite du "pivot".
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