Chose inédite au sein de la Ve République, les services de Matignon ont transmis ce matin à la presse un message de Manuel Valls qui condamne très clairement l'action politique d'un de ses plus importants ministres.
S'il ne nomme pas son ministre directement, le chef du gouvernement a multiplié les attaques contre M. Macron, dans son discours prononcé à huis clos devant les parlementaires de la majorité à l'occasion d'une réception à Matignon pour la fin de la session au Parlement.
Pour l'heure, le ministre pose des jalons avec "En Marche!", qui revendique plus de 50.000 adhérents trois mois après son lancement, et soigne son image d'homme nouveau.
En revanche, sa position sur les questions européennes est nettement plus claire, le candidat de gauche se rangeant d'emblée parmi les plus europhiles, alors que gauche et droite se tâtent et évitent à entrer sur ce terrain, si ce n'est en critiquant Bruxelles, dans le sillage du Front National. Ce mouvement, nous le porterons ensemble jusqu'en 2017 et jusqu'à la victoire! Donc Emmanuel Macron joue un jeu de plus en plus risqué et dangereux.
"Mais il a poussé la provocation à ce qui ressemble à un point de rupture". Nous commençons à écrire une nouvelle histoire. " a-t-il scandé devant des partisans qui se sont mis à scander " Macron président! "Il ne va pas dire +je pars tout de suite+" mais il "entre en campagne" car "il faut une offre parallèle" si François Hollande ne règle pas "son problème par rapport aux Français", dit l'un de ses proches, le maire de Lyon (centre-est) Gérard Collomb.
Le meeting d'Emmanuel Macron à la Mutualité, en...
Et de s'interroger: "Est-ce que cela suffira au bout du compte à convaincre les Français une fois que l'effet de surprise et de mode sera passé?" L'ex-ministre de Jacques Chirac Renaud Dutreil était là lui aussi. Elles viendront " dans les prochains mois", dit-il. "L'identité française, ce n'est jamais étriqué ". Qui semble difficilement compatible avec la solidarité gouvernementale exigée par le couple exécutif...
Arrivent ensuite Martine Aubry (27% de "oui" contre 72% de "non"), Arnaud Montebourg (25% de "oui" et 74% de "non%) et Manuel Valls (22% de "oui" et 77% de "non"). Bon courage à ceux qui veulent le faire maintenant".
Ce rassemblement pouvait également apparaître comme une tentative de relance, alors que la trajectoire ascendante de M. Macron a connu ses premiers "couacs" (affaire du "costard", jets d'oeufs sur le ministre, démêlés autour de son ISF...) "On a beaucoup entendu qu'il était seul, que c'était une aventure solitaire, je pense que ce soir ça va être la démonstration du contraire", a souligné Benjamin Griveaux, un ancien strauss-kahnien qui fait désormais partie de la première garde de M. Macron.
Le meeting de la discorde n'a pas été évoqué lors du conseil des ministres mais un participant a rapporté que François Hollande avait parlé de l'importance de la "gratitude" à propos de la victoire du Portugal en finale de l'Euro de football.
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