Il faudra donc attendre la mise en service de l'EPR de Flamanville, dont les travaux ont pris du retard, pour que la demande d'arrêt d'exploitation soit envoyée par EDF. "C'est enfin une bonne décision qui est prise dans la mesure où le caractère irréversible et inéluctable de la fermeture est explicitement acté dans la décision", a-t-elle affirmé, assurant que cette décision "sera actée juridiquement dans les prochains jours". Malgré le délai obtenu jeudi par EDF, Ségolène Royal veut quand même prendre, d'ici la fin du mandat de François Hollande, le décret permettant l'arrêt de la centrale nucléaire.
C'est "une grande déception". Une opportunité a été manquée', a déploré Rita Schwarzelühr-Sutter, la secrétaire d'Etat au Ministère allemand de l'environnement.
L'Association suisse anti-nucléaire TRAS a dénoncé un "parjure par EDF et le gouvernement français" et a annoncé qu'elle "va engager de nouvelles poursuites juridiques contre les exploitants" de la centrale.
Les déclarations enthousiastes de Ségolène Royal ne doivent tromper personne. Il n'y a en effet que deux moyens pour fermer une centrale: une décision de l'autorité de sûreté nucléaire (ASN), qui l'impose pour des raisons de sécurité; ou une décision du conseil d'administration de l'exploitant, qui en fait la demande au gouvernement. Une partie des écologistes qui le soutiennent, comme l'ancienne ministre Corinne Lepage, poussent pour une accélération de la fermeture s'il était élu le 7 mai à la présidence de la République. Nommé par le pouvoir, le PDG d'EDF ne l'humilie pas: François Hollande et Ségolène Royal peuvent affirmer que, stricto sensu, la fermeture est " irréversible " puisque le communiqué d'EDF l'assure. "Il n'y aura pas de possibilité de signer le décret de fermeture de la centrale", a-t-elle déclaré sur RTL, intervenant peu avant Mme Royal. Michel Sapin, le ministre de l'Economie et des Finances avait enfoncé le clou en déclarant qu'il n'était pas envisageable qu'une entreprise publique à plus de 80 %, récemment recapitalisée par l'Etat, ne soit pas en droite ligne de la volonté gouvernementale.
La délibération adoptée jeudi par le conseil d'administration d'EDF prévoit l'arrêt de Fessenheim mais pas tout de suite. Conséquence de cet accord, si aux dates annoncées, un ou plusieurs réacteurs étaient indisponibles pour une durée longue, le groupe ne serait pas contraint de transmettre une demande de fermeture de Fessenheim.
La loi sur la transition énergétique dit aussi que les abrogations d'exploiter sont "prononcées à la demande du titulaire d'une autorisation", c'est-à-dire en l?occurrence EDF.
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